Encore une fois, les chiffres diffèrent. Les défilés organisés mardi en France à l’appel de sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl) contre la loi Travail portée par la ministre Myriam El Khomri ont rassemblé „plus de 220.000 manifestants”, soit „deux fois plus” que la précédente journée d’action du 12 mai, selon un communiqué de la CGT.
Les chiffres communiqués à l’AFP par le ministère de l’Intérieur mentionnent quant à eux 68.000 manifestants, dont entre 11.000 et 12.000 à Paris.La participation de mardi est supérieure à celle de la dernière journée de mobilisation, jeudi, qui avait réuni 55.000 personnes en France, selon le ministère.
„Loin de faiblir, [le mouvement de protestation] va se poursuivre et s’amplifier jusqu’au retrait” du projet de loi Travail, prédit la confédération de Montreuil, qui avait recensé jusqu’à 1,2 million de manifestants au pic de la mobilisation le 31 mars.
Nouvelles grèves à venir
La CGT se félicite de la „puissante mobilisation” des chauffeurs routiers, débutée mardi à l’aube et reconduite pour mercredi. Elle assure également que les raffineries de Donges (Loire-Atlantique) et de La Mède (Bouches-du-Rhône) sont „à l’arrêt et/ou bloquées”, tout comme „l’ensemble des ports français”.
En ajoutant le mouvement social des cheminots mercredi et jeudi, qui „s’annonce d’ores et déjà très puissant”, le syndicat y voit „la vitalité des mobilisations” et „une montée en puissance dans les heures à venir” de la contestation.
Une nouvelle journée d’action, à l’appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl, est organisée jeudi.
87 personnes interpellées
Lors de cette sixième journée de mobilisation, 87 personnes ont été interpellées, dont 46 placées en garde à vue, annonce le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué. Onze policiers ont été blessés, dont un grièvement par un jet de projectile à Lyon, précise-t-il.
François Hollande a assuré mardi matin sur Europe 1 qu’il ne„céderait pas” sur une réforme „concertée” et „corrigée”.
>> Lire Ce qu’il faut retenir de l’interview de François Hollande sur Europe 1
(avec AFP et Reuters)