L’Agence européenne de sécurité aérienne a demandé l’inspection de tous les hélicoptères H225 d’Airbus Helicopters après l’accident d’un appareil de ce type qui a coûté la vie à 13 personnes vendredi en Norvège.

L'AESA demande des inspections sur la flotte de H225 d'Airbus
Airbus Helicopters a demandé à ses clients de vérifier les rotors, et en particulier, les barres de suspension du rotor des H225 (Crédits : Airbus Helicopters)

L’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a publié une directive demandant l’inspection de tous les hélicoptères H225 d’Airbus Helicopters après l’accident d’un appareil de ce type qui a coûté la vie à 13 personnes vendredi en Norvège. „Les premiers éléments partiels disponibles indiquent que le rotor principal s’est détaché de la boîte de transmission principale, une enquête est en cours pour déterminer l’origine de l’accident”, a expliqué l’AESA dans une information publiée mardi sur son site. Des témoignages et des images capturées par des téléphones portables montrent que le rotor principal s’est détaché de la carlingue avant le crash.

La directive de navigabilité publiée „demande, comme mesure de précaution, d’effectuer (…) certaines inspections sur la flotte d’hélicoptères EC225, et de communiquer toute divergence à l’AESA et à Airbus Helicopters”, a annoncé l’Agence. D’autres décisions pourraient „survient en fonction des avancées de l’enquête”, a-t-elle précisé.

De son côté, le constructeur du H225, Airbus Helicopters, a également demandé mardi dans une alerte de maintenance envoyée à ses clients de vérifier ces mêmes pièces et en particulier les barres de suspension du rotor, a indiqué mercredi un porte-parole d’Airbus Helicopters, Guillaume Steuer. A ce jour, les enquêteurs ne se sont pas prononcés sur les raisons exactes du drame. Ils ont simplement ont affirmé mardi que cet accident est dû à une défaillance technique.

„Sur la base des faits en notre possession, il s’agit d’une défaillance technique. Ce n’est pas une erreur humaine”, a déclaré un responsable de l’Organisme norvégien d’enquête sur les accidents, Kåre Halvorsen, lors d’une conférence de presse à Bergen (ouest) dans un hangar abritant les débris de l’appareil.

„Nous prenons acte des annonces” des enquêteurs norvégiens, a déclaré Guillaume Steuer. „Il y a un constat sur des causes techniques, ça englobe plusieurs choses: la conception, la production et la maintenance”, a-t-il souligné.

Une flotte „sure”

„Aujourd’hui, au vu des informations dont nous disposons, nous pensons toujours que la flotte est sure. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas demandé aux opérateurs de suspendre les vols”, a confirmé Airbus Helicopters. Dimanche, le constructeur avait conseillé aux propriétaires du H225 de poursuivre les vols normalement, dans tous les pays où ils sont autorisés. L’accident survenu en Norvège est le premier accident fatal pour cette génération de Super Puma entrée en service en 2005.  L’appareil s’est écrasé sur une petite île proche du littoral norvégien, en revenant d’une plateforme pétrolière de la mer du Nord. Ses 13 occupants (11 Norvégiens, un Britannique et un Italien) ont été tués.

Les autorités de l’aviation en Norvège et au Royaume-Uni ont décrété dès vendredi une suspension jusqu’à nouvel ordre des vols d’EC225. Une pétition a par ailleurs été lancée sur internet au Royaume Uni -au nom de „tous ceux qui travaillent sur les plateformes pétrolières en mer du Nord”– pour réclamer le retrait du service du Super Puma. Elle avait recueilli mercredi près de 24.000 signatures.

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