Bravo les Bleus, mais ce fut insuffisant. Au terme d’un match interminable et assez équilibré, mais peu flamboyant, le Portugal s’est imposé sur un tir lointain et victorieux au début de la seconde mi-temps de la prolongation. C’est à la 110ème minute qu’Eder a crucifié Hugo Lloris, pourtant impérieux pendant tout le match. Malgré la sortie de Ronaldo, blessé et en pleurs, et bien que jouant une équipe de France dopée par sa victoire 2-0 face à l’Allemagne, c’est le Portugal qui obtient donc le titre de champion d’Europe et brandit, pour la première fois de son histoire la coupe d’une compétition internationale.
La France a pourtant eu de nombreuses occasions de marquer, avec un Sissoko en pleine forme et un Griezmann moins précis que contre l’Allemagne et on se souviendra longtemps du poteau de Gignac, qui aurait pu ouvrir le score et inverser le cours du match. Mais la défense portugaise et la qualité de son gardien Rui Patricio ont opposé un mur rouge devant des Bleus en mal de réussite.
La défaite est amère, et François Hollande, qui avait souligné l’impact positif de l’épopée de l’équipe de France, ne pourra pas compter sur une victoire dans „son” Euro” pour invoquer „la France qui gagne” comme emblème d’une candidature à sa réélection. Pas d’effet „98” donc à attendre, pour l’économie mais une bonne nouvelle, toutefois, celle d’un pays qui a su se rassembler pour soutenir l’équipe tricolore.
Autre point positif : en dépit d’incidents en marge de la Fanzone sur le Champ-de-mars à Paris, avec des affrontements entre la police et des casseurs, l’Euro 2016 est une réussite en terme d’organisation pour la France, et ce malgré l’état d’urgence et une menace terroriste toujours présente qui a obligé à mobiliser des moyens imposants pour la sécurité. De bon augure pour obtenir les Jeux Olympiques en 2024 ?
