Deux hommes, dont un islamiste radical présumé, auraient pris des photos de l’immeuble du directeur de « Charlie Hebdo », mi-mai à Paris. Entendus, ils ont nié les faits.

Adrien Cadorel et Nicolas Jacquard | 20 Mai 2015, 06h47 | MAJ : 20 Mai 2015, 06h56

 
 
 

Cible des attentats du 11 janvier, la rédaction de «Charlie Hebdo» est étroitement surveillée. Riss, son directeur, a été placé, comme tous les survivants, sous protection policière. Cible des attentats du 11 janvier, la rédaction de «Charlie Hebdo» est étroitement surveillée. Riss, son directeur, a été placé, comme tous les survivants, sous protection policière. (Picture Alliance/Winfried Rotherme.)

L’affaire a été traitée dans la plus grande discrétion par les policiers. Elle débute par la remontée d’informations liées à des événements intrigants survenus les 12 et 13 mai à Paris. Le mardi 12 mai en fin de matinée, des policiers aperçoivent un homme d’une trentaine d’années qui semble rôder à proximité du domicile de Laurent Sourrisseau, dit Riss, le directeur de la rédaction de « Charlie Hebdo ».

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Selon plusieurs témoignages, le même inconnu aurait photographié avec un smartphone l’entrée de l’immeuble avant de repartir au guidon d’un puissant scooter de marque japonaise. Le lendemain, des policiers vont assister à une scène quasi similaire. Arrivé sur un scooter de marque italienne, un homme, la trentaine, aurait, lui aussi, pris plusieurs clichés de l’entrée de l’immeuble où réside Riss avant de disparaître. L’enquête sur ces étranges « paparazzis » prend un tour particulier avec l’identification des deux « suspects ».


Entendus dans le cadre d’une audition libre

Le premier possède un casier judiciaire bien fourni, avec une vingtaine d’inscriptions. Le second a un casier bien plus étoffé, mais cet individu présenté comme proche de la mouvance islamiste radicale est surtout visé par une fiche de sûreté de l’Etat, dite fiche S. D’intrigants, les faits deviennent préoccupants.

Il y a quelques jours, les deux individus concernés ont finalement été entendus dans le cadre d’une audition libre. Selon nos informations, ils ont nié avoir pris une quelconque photo et ont également contesté se connaître. Quant à leur présence près du domicile de Riss, le premier a prétendu qu’il passait simplement par là, l’autre, celui visé par une fiche S, a indiqué qu’il accompagnait une relation chez un praticien… Tous deux sont ressortis libres après leurs auditions.

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