Après la reprise de Palmyre, l’armée syrienne poursuit son offensive contre Daech

La reprise de Palmyre est autant stratégique que symbolique pour l'armée syrienne.
La reprise de Palmyre est autant stratégique que symbolique pour l’armée syrienne. (Crédits : SANA)

 

Conquise il y a tout juste un an, la chute de la cité antique de Palmyre constitue le plus sérieux revers de l’Etat islamique en Syrie. Cette victoire stratégique ouvre à l’armée syrienne les portes de l’est du pays.

L’armée syrienne poursuivait samedi son offensive contre l’Etat islamique (EI) autour de la ville antique de Palmyre, rapportent les médias locaux et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

La télévision d’Etat syrienne a indiqué que les forces gouvernementales avaient chassé vendredi les djihadistes de la citadelle surplombant les ruines romaines à l’ouest de la ville et qu’elles avaient repris le contrôle total du quartier d’Al Amiriya dans le nord de la ville.

Des voitures piégées

L’OSDH rapporte pour sa part que les affrontements se poursuivent dans cette zone, précisant que les combattants de l’EI ont lancé une contre-offensive en utilisant notamment des voitures piégées. Des images de la télévision d’Etat montrent un soldat agitant un drapeau syrien sur les murs de la fortification médiévale tandis que de la fumée s’élève au-dessus du centre de l’agglomération.

L’armée syrienne soutenue par des milices alliées mènent des combats depuis plusieurs jours aux abords de Palmyre. L’OSDH a fait état d’affrontements dans les quartiers de Moutakaidine et d’Al Djamiya.

La prise de Palmyre, tombée aux mains des djihadistes en mai 2015, marquerait le plus important revers enregistré par l’EI en Syrie depuis l’intervention de la Russie en septembre qui a inversé la tendance du conflit en faveur des troupes pro-Assad.

La chute de Palmyre, une route ouverte vers l’est

La chute de la ville ouvrirait à l’armée les portes de l’est de la Syrie où l’EI contrôle la majeure partie des provinces de Daïr az Zour et de Rakka dans la vallée de l’Euphrate.

„Nos troupes héroïques continuent d’avancer jusqu’à ce que nous libérions chaque parcelle de cette terre sacrée”, a déclaré un soldat syrien à la télévision qui l’interrogeait sur les pentes de la citadelle.

En août, les djihadistes avaient détruit à l’explosif deux constructions antiques vieilles de plus de 2.000 ans, les temples de Bel et de Baalshamine, une action qualifiée de crime de guerre par les Nations unies.

Des responsables syriens ont indiqué l’an passé qu’ils avaient évacué des centaines de statues vers des lieux sûrs avant que l’EI s’empare de la ville.

(Avec Reuters)