B.C. | 01 Juin 2015, 19h48 | MAJ : 02 Juin 2015, 07h28

Agnès Saal, présidente de l'INA, à Bry-sur-Marne le 31 juillet 2014
Agnès Saal, présidente de l’INA, à Bry-sur-Marne le 31 juillet 2014 (AFP/DOMINIQUE FAGET)

C’est l’un des rares textes de soutien à l’ancienne patronne de l’INA, Agnès Saal. Et il est signé … «la CGT-Culture» ! Dans un tract intitulé «Nous ne hurlerons pas avec les loups» et envoyé aux agents du ministère mardi 26 mai, le syndicat dénonce un «véritable lynchage médiatique à l’oeuvre» contre ce haut fonctionnaire qui a démissionné à la suite de révélations sur ses dépenses de taxis atteignant les 40 000 euros.

Pour le syndicat, c’est clair : « une faute a été commise». Mais «reconnue de tous» pour ses «grandes qualités professionnelles, sa capacité de travail et son respect de la parole donnée», Agnès Saal en « a tiré les conséquences» car elle «a remboursé les frais qui n’étaient pas liés à son activité professionnelle et a démissionné de ses fonctions».

Du coup, l’organisation syndicale «sera vigilante» à ce que les poursuites disciplinaires «soient sans a priori». L’ancienne présidente de l’Ina doit pouvoir disposer «pleinement de ses droits à assurer sa défense». « La CGT-Culture sera également attentive à ce que la sanction, si sanction il y a, soit proportionnée aux circonstances et à la nature de la faute», poursuivent les syndicalistes.

Une prise de position qui a surpris plus d’un fonctionnaire du ministère de la culture. «Même les sympathisants CGT sont très étonnés. Car on connaît des agents qui se sont faits virer pour moins que ça… », persifle un membre d’un syndicat concurrent.

Bizarrement, ce texte n’est pas référencé sur le site internet du syndicat (http://www.cgt-culture.fr). S’agirait-il d’un faux ? Contacté, la CGT-culture confirme l’authenticité du tract. «Ce texte n’avait pas vocation à être diffusé en dehors du ministère de la culture, ce n’est donc pas un tract mais un communiqué !», corrige-t-on à la CGT-Culture. Dont acte. Reste une question, essentielle : pourquoi ce «communiqué» ? «Nous défendons tous les salariés, y compris les cadres, c’est une question de principe», explique-t-on à la CGT-Culture. Peut-être est ce aussi comme l’indique le syndicat dans son texte, qu’Agnès Saal, en tant que directrice adjointe de cabinet de Catherine Trautmann, avait joué «un rôle dans la recherche de la solution qui permit de mettre un terme à 21 jours de grèves», en 1999, lors d’un conflit sur l’emploi précaire au ministère de la culture.

Forrás: http://www.leparisien.fr/loisirs-spectacles/affaire-saal-l-etonnant-soutien-de-la-cgt-culture-01-06-2015-4823367.php