Avant de repartir de Bakou (Azerbaïdjan) pour Paris, François Hollande est revenu devant quelques journalistes sur la situation de Serge Atlaoui, le Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue.
Il y a quelques jours, le chef de l’Etat avait prévenu l’Indonésie qu’une exécution «ne resterait pas sans conséquence». «L’Indonésie n’envoie pas de message, ne donne pas de réponse», a concédé le chef de l’Etat ce matin.
Lundi, François Hollande recevra le Premier ministre australien pour évoquer le sujet avec lui. Il aura également un contact téléphonique avec le Brésil. Deux Australiens et un Brésilien sont comme Atlaoui condamnés à mort pour trafic de drogue. «On multiplie les démarches», confie le président qui recevra la femme de Serge Atlaoui, si celle-ci en fait la demande. «C’est une épreuve car la mort d’un homme est en cause et car nous n’avons encore que quelques jours pour empêcher une exécution», explique François Hollande.
La France et l’avocat de Serge Atlaoui expliquent que ce dernier «n’est pas un trafiquant», mais qu’il travaillait sans le savoir pour un laboratoire où il y avait un trafic.
Sur les éventuelles représailles en cas d’exécution, François Hollande a précisé ses menaces : rappel de l’ambassadeur, suspension des discussions économiques… «Il y aura des conséquences diplomatiques, économiques», explique le chef de l’Etat. «En France, on est conscient de l’importance pour Djakarta de lutter contre le trafic de drogue, qui fait 17 000 morts par an», juge François Hollande mais «il ne peut y avoir d’exécution».
VIDEO. Condamnation à mort de Serge Atlaoui : «Ca peut arriver à chacun d’entre nous», alerte son frère
