Alors que les feux de forêts dans la région de Fort McMurray en Alberta (ouest du Canada) continuaient d’avancer mardi, des conditions ont été imposées aux compagnies pétrolières avant un redémarrage de leurs activités.

L’exploitation pétrolière reprendra „quand ce sera absolument sûr de le faire, à la fois pour les personnels et pour l’environnement”, a affirmé mardi soir Rachel Notley, Première ministre de la province de l’Ouest canadien, qui a rencontré les patrons des compagnies pétrolières.

À l’issue de cette réunion, Rachel Notley a posé des conditions à une reprise de la production qui, au mieux, est attendue „dans les prochains jours ou semaines à venir”.

Sécurisation des sites et rapatriement des habitants

Si la route de Fort McMurray vers le nord et les installations pétrolières a été rouverte, elle sera empruntée uniquement par les personnels des compagnies et des sociétés sous-traitantes. Ils n’auront pas le droit de pénétrer dans la ville, ne serait-ce que pour vérifier l’état de leur domicile.

Autre condition nécessaire à la reprise, le rapatriement des milliers d’employés du pétrole doit se faire vers les bases de vie et les sites industriels par route et par air.

Enfin, la Première ministre a expliqué que les personnels pourront revenir si les bases de vie et les établissements de soins sont accessibles et en état de fonctionner normalement.

Toutes ces conditions seront supervisées par l’autorité de contrôle de l’énergie de l’Alberta et c’est cette agence qui donnera le feu vert aux compagnies pétrolières. Il faut au préalable s’assurer que les infrastructures de l’exploitation pétrolière soient en bon état „comme les oléoducs et l’alimentation électrique”. Sur ce point, Enbridge, le premier opérateur canadien d’oléoducs, a indiqué mardi devoir procéder à des réparations sur „des dommages limités” à ses installations.

Installations pétrolières préservées, mais fort impact sur la production

Le premier groupe pétrolier canadien Suncor a estimé que la relance des installations pouvait être raccourcie, car l’arrêt a été opéré „de façon contrôlée pour permettre un démarrage rapide et fiable des installations”. Au nord, Suncor a fermé deux sites de production et, à quelques kilomètres, sa filiale Syncrude en a fait de même, provoquant une chute de production de près de 700.000 barils par jour de brut. À cela s’ajoute les arrêts ou mise en veille des sites des groupes Shell, Nexen (filiale du Chinois CNOOC), ConocoPhillips et Total pour leur mine de Surmont, Husky Energy ou Imperial Oil (Exxon) pour une quantité à peu près équivalente.

Les experts pétroliers estiment que la réduction de la production est d’un peu moins de 1,5 million de barils par jour, ou 40% du volume extrait chaque jour du bassin de l’Athabasca.

(Avec AFP)

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